L’Approche à Haute Intensité de Main-d’Oeuvre (HIMO): Une Opportunité pour Madagascar. Essai de cadrage macro-économique

Type Working Paper - Réflexions Sur Le Développement. Document de discussion
Title L’Approche à Haute Intensité de Main-d’Oeuvre (HIMO): Une Opportunité pour Madagascar. Essai de cadrage macro-économique
Author(s)
Issue 18
Publication (Day/Month/Year) 1997
URL http://www.ilo.int/wcmsp5/groups/public/---ed_emp/documents/publication/wcms_123588.pdf
Abstract
Confrontées à un phénomène massif de pauvreté et d’appauvrissement de la population, les autorités malgaches sont aujourd’hui contraintes de faire face, en cherchant à optimiser l’impact de l’intervention publique. Leur marge de manoeuvre est d’autant plus étroite que les ressources de l’Etat sont rares et le budget en situation de déficit chronique. Dans ce contexte d’urgence, où des arbitrages sévères en matière de dépenses publiques sont incontournables, l’option des projets à haute intensité de main-d’oeuvre (HIMO) se présente comme une solution séduisante. Cette étude se propose d’étudier l’impact des projets HIMO sur l’économie malgache au cours des années les plus récentes, et d’étudier les effets différenciés des technologies HIMO et HIEQ (à haute intensité en équipement) sur les principales variables économiques (production, consommation, emploi, finances publiques, commerce extérieur). Un modèle macro-économique ad hoc a été élaboré pour la réalisation de ces simulations. Le cadrage macro-économique et le bilan actuel de la situation du marché du travail, marqué par un sous-emploi massif, montre que l’option HIMO répond bien aux objectifs centraux de la politique économique, notamment en matière de lutte contre la pauvreté et de promotion des PME du secteur privé. L’études des coûts financiers unitaires montre que les projets HIMO présentent trois avantages comparatifs sur leurs homologues à HIEQ: leurs coûts unitaires sont inférieurs de 30 % à 80 %, ils génèrent de 2 à 5 fois plus d’emplois et, enfin, ils économisent 30 % des devises consommées par les projets HIEQ. En 1995, les projets HIMO se sont montés à 70 milliards de Fmg et ont généré 35 000 emplois, dont près des deux tiers de manière indirecte, à travers l’effet multiplicateur de dépense. Les simulations modélisées permettent de conclure à la supériorité des projets HIMO sur leurs équivalents HIEQ. Ils créent 2,5 fois plus d’emplois et de consommation des ménages sans pour autant avoir un impact défavorable sur les finances publiques et le commerce extérieur. Finalement, ce travail exploratoire incite à plaider en faveur de l’extension des projets HIMO dans la programmation des investissements publics, non seulement dans le secteur de prédilection actuelle, le BTP, mais aussi dans d’autres branches comme la confection, la restauration, les ouvrages en bois ou métalliques, ou encore les services. L’approche HIMO est un facteur de dynamisation du secteur privé jouant en faveur des micros et petites entreprises, dont on attend beaucoup pour le développement de Madagascar

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