Le régime de la zone franche industrielle au Cameroun (ZFIC) : résultats mitigés d’une stratégie d’industrialisation

Type Journal Article - Les Cahiers d’Outre-Mer. Revue de geographie de Bordeaux
Title Le régime de la zone franche industrielle au Cameroun (ZFIC) : résultats mitigés d’une stratégie d’industrialisation
Author(s)
Volume 65
Issue 259
Publication (Day/Month/Year) 2012
Page numbers 339-369
URL http://com.revues.org/6649
Abstract
Les stratégies d’industrialisation expérimentées avec succès dans de nombreux pays du Sud montrent leurs limites dans certains autres. C’est le cas du régime de la zone franche industrielle dont les principaux objectifs au Cameroun sont la promotion de nouveaux investissements productifs, l’augmentation des exportations, et la création d’emplois. Une vingtaine d’années après son intégration dans la politique d’industrialisation du Cameroun, ce régime se singularise encore par des résultats très mitigés, eu égards aux espoirs d’industrialisation et de développement socio‑économique qu’il porte. Cet article se propose d’analyser les résultats du régime de la zone franche du Cameroun par une démarche méthodologique qui privilégie l’exploitation des textes législatifs et règlementaires, des données statistiques obtenues dans les ministères, dans les organismes spécialisés et principalement à l’Office National des Zones Franches Industrielles (ONZFI), à l’Institut National de la Statistique du Cameroun (INS), et leur traitement numérique. Il révèle que les premiers agréments au régime de la zone franche industrielle du Cameroun (ZFIC) remontent à 1992 ; en 2010, ses données sont d’une quarantaine de points francs industriels (PFI), dont 22 seulement sont opérationnels, de 3 645 emplois permanents et saisonniers peu qualifiants, d’investissements s’élevant à 25 millions de Fcfa ainsi qu’à des échanges avec l’économie nationale de l’ordre de 31 millions de Fcfa, et à une participation de 15 % aux exportations industrielles du pays alors que le déficit de la balance commerciale est de 876 millions de Fcfa et persiste. Ce sont des effets induits socio-économiques mitigés. Cette étude tend à confirmer les limites des approches de l’industrialisation conventionnelles dans les États du Tiers- monde.

Related studies

»