Plus de cinquante années après son indépendance, la Cameroun fait toujours face à de
nombreux défis au rang desquels, celui de l’éradication de la pauvreté. Classé au rang des
pays sous-industrialisés, son économie est tirée par le dynamisme d’un secteur tertiaire moins
productif et d’un secteur primaire dominé par l’agriculture vivrière. Malgré sa dotation en
ressources naturelles et les politiques déjà mis en œuvres par le gouvernement (et souvent
assisté par les organismes internationaux) pour assurer un développement économique et
social favorable, les résultats demeurent médiocres et près de la moitié de la population reste
pauvre, faute d’emploi décent. Pour remédier à cette situation, le gouvernement camerounais,
dans sa vision de développement, s’est fixé un certain nombre d’objectifs. C'est ainsi que, le
taux de pauvreté estimé à 39,9% en 2007 devrait être réduit à 10% à l'émergence,
accompagné des taux de croissance à deux chiffres. Mais la principale préoccupation porte
actuellement sur les moyens à développer pour y parvenir. C’est dans cette logique que se
fonde cette étude, qui a pour objectif de proposer un modèle de croissance économique
capable de favoriser une transformation structurelle plus efficace au Cameroun. Pour cela,
nous allons d’abord faire un bilan des transformations structurelles au Cameroun, afin de
dégager les résultats de ces transformations sur emploi et sur la pauvreté. Par la suite, les
limites tirées de ces expériences passées nous permettrons de proposer des stratégies de
développement nécessaire pour assurer un développement économique et social fiable au
Cameroun.