Parmi les principales causes sociales des inégalités de santé figurent aussi bien les conditions
de travail et de logement ou, plus globalement, les disparités de mode de vie sans négliger les
inégalités de recours au système de soins. Inversement, les inégalités de santé sont cause de
nombreuses autres inégalités sociales dont celles liées à l’éducation, à l'emploi, aux loisirs,
celle de la non participation à la vie politique mais aussi le manque de sécurité sociale
comptant parmi les plus importantes. Sur ce point, les inégalités de santé sont des facteurs
confondant des inégalités sociales. Ainsi, prises dans le réseau de leurs tenants et de leurs
aboutissants, nous nous sommes le plus intéressé aux inégalités sociales de mortalité des
enfants et surtout aux changements ayant affecté ces groupes à risques dans le temps entre
1991 et 2004 en identifiants les différents aspects et facteurs les expliquant, ceux liés à
l’évolution en recourant aux théories explicatives et à la littérature courante : Ce qui nous a
permis de dégager le schéma conceptuel et un schéma d’analyse conduisant à la formulation
des hypothèses. Le modèle d’analyse Logistique nous a permis de tester et vérifier nos
hypothèses. Malgré les limites liées au modèle d’analyse et à la qualité des données de
l’étude, nous avons pu identifier les catégories sociales exclues de la baisse de la mortalité des
enfants et celles ayant bénéficié des politiques nationales de santé : les enfants des femmes
résidentes dans les grandes villes par rapport au milieu rural, ayant un statut socio-
économique et un niveau de vie très faible ou alors élevé par rapport à celles ayant des
niveaux moyens et faibles connaissent les inégalités les plus élevées face à la mort des enfants
entre 1991 et 2004 : Ce sont surtout celles de la partie septentrionale, du centre, de l’Est, de
l’Ouest et du littoral. Le restes des enfants sont ceux ayant bénéficié des politiques nationales
de santé. Toute fois, les inégalités ont été le plus maquées entre 1991 et 1998 (tendance à la
hausse) ; elles se sont inversées entre 1998 et 2004 (tendance à la baisse) : Cela confirme les
efforts menées par les politiques nationales de santé et de développement. Ainsi, l’intervalle
génésique, la durée d’allaitement, la région de résidence sont les variables les plus
déterminantes des inégalités devant la mort, ainsi que le statut de la femme et le niveau de vie.