L’institutionnalisation de la lutte contre la corruption et la criminalite financiere au Cameroun

Type Journal Article - Revue Polis
Title L’institutionnalisation de la lutte contre la corruption et la criminalite financiere au Cameroun
Author(s)
Volume 13
Issue 1-2
Publication (Day/Month/Year) 2006
Page numbers 1-13
URL http://polis.sciencespobordeaux.fr/vol13n1-2/tchoupie.pdf
Abstract
L’énonciation du discours scientifique sur la corruption se trouve
confrontée à un sérieux problème de clarification conceptuelle. Ce terme est en
effet remarquablement ambigu, confus et insaisissable. C’est une réalité
difficile à cerner, non seulement en raison de la diversité des actions et/ou des
transactions concernées (Bresson, 1995 : 24), mais également du fait de son
caractère généralement occulte et secret (Meny, 1992 : 241). La recherche d’une
définition unanimement acceptée du phénomène a par conséquent pendant
longtemps constitué l’une des principales caractéristiques des débats
théoriques et politiques sur la question (Johnston, 1996 : 371).
La complexité du concept de corruption fait en sorte que ses perceptions
les plus largement partagées et que nous adopterons dans le cadre de cette
étude soient celles qui mettent suffisamment l’accent sur la pluralité de ses
facettes et sur la difficulté de tracer ses frontières. Il en est ainsi par exemple
de celle de Hyacinthe Sawadogo qui l’appréhende comme un phénomène
comportant cinq principaux aspects, à savoir : « la corruption proprement
dite », «les infractions apparentées à la corruption : le trafic d’influence,
l’ingérence et la concussion », «les infractions assimilées à la corruption », « le
détournement des deniers publics » et «la destruction des pièces par les
fonctionnaires » (Sawadogo, cité par Emagna, 1994 : 391).
Quoique ces différentes réalités soient présentes dans la quasi-totalité des
Etats du globe, leur intensité varie considérablement d’un pays à un autre, et
leur éradication ou à défaut leur réduction à leur plus simple expression est de
nos jours devenue dans les énoncés internationaux l’un des critères privilégiés
d’appréciation de la bonne gouvernance, et s’inscrit de ce fait dans une
problématique de l’efficience et de l’efficacité de l’action publique.

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