Diffusion des systemes de cultures sur couverture vegetale au Nord-Cameroun : contraintes d’adoption et perspectives

Type Conference Paper - Colloque « Quelle agriculture pour un développement durable de l’Afrique ? » Ouagadougou, Burkina Faso - du 6 au 8 décembre 2010
Title Diffusion des systemes de cultures sur couverture vegetale au Nord-Cameroun : contraintes d’adoption et perspectives
Author(s)
Publication (Day/Month/Year) 2011
URL http://www.cedres.bf/IMG/pdf/Actes_colloque_tome_01.pdf#page=165
Abstract
Suite à la dégradation des sols au Nord-Cameroun et à la diminution subséquente des rendements du coton et des vivriers
qui accentue la famine et la pauvreté dans la zone peuplée de 5 millions d’habitants, le projet ESA a mis au point des
Systèmes performants de cultures sur Couverture Végétale (SCV) comprenant les associations Sorgho et Maïs avec Brachiaria
ou Crotalaire en rotation avec le cotonnier paillé. Face au faible engouement des producteurs pour ces systèmes innovants,
la présente étude a été initiée en 2009 pour déterminer les contraintes d’adoption et formuler des recommandations. Elle a
enquêté un échantillon de 238 exploitants choisis dans les 4 terroirs-cibles du projet. D’après les résultats, 15% à 35% des
exploitants pratiquent les SCV sur une superficie moyenne de 0,3ha, représentant 15% des parcelles cultivées. Les adopteurs
s’intéressent beaucoup plus à la culture pure du Brachiaria et aux associations Maïs-Brachiaria et Sorgho-Brachiaria.
L’adoption est plus élevée chez les agro-éleveurs qui utilisent une partie du Brachiaria pour nourrir leurs animaux et dans le
terroir de Sirlawé, exempt des feux de brousse et où la forte cohésion sociale facilite le règlement des conflits liés à la vaine
pâture. Les contraintes d’adoption englobent la perte de la biomasse produite par les feux de brousse ou la vaine pâture, les
difficultés de contrôle des adventices, termites, huîtres et myriapodes induits par le paillage, et le temps requis pour les
travaux additionnels liés au semis et à l’épandage d’engrais sous paillis. L’étude suggère au projet de continuer les actions de
sensibilisation et d’accompagnement, de tester la canne planteuse et les motoculteurs pour réduire le temps d’installation
des SCV, d’approcher les autorités administratives pour une révision des couloirs de transhumance et la recherche pour des
solutions techniques appropriées contre le Commélina et les ravageurs.

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