Plantations ingenieuses de bois d'oeuvre par les paysans de l'Ouest-Cameroun

Type Journal Article - Bois et Forets des Tropiques
Title Plantations ingenieuses de bois d'oeuvre par les paysans de l'Ouest-Cameroun
Author(s)
Volume 3
Issue 309
Publication (Day/Month/Year) 2011
Page numbers 63-76
URL http://agritrop.cirad.fr/562873/1/BFT_309_63-76.pdf
Abstract
Les services de développement impliqués
en sylviculture paysanne adoptent souvent
des paradigmes tels que : « la plupart des
paysans n’envisagent que des productions
à court terme, leurs systèmes traditionnels
agroforestiers sont immuables ou en voie
d’abandon et il n’est possible que de leur
proposer des techniques bien rodées, simples
et normalisées incluant la plantation
d’espèces exotiques à croissance rapide
pour la production de bois de service ». En
fait, l’étude des pratiques sylvicoles dans
l’Ouest-Cameroun montre qu’il existe une
grande diversité de comportements vis-à-
vis de l’arbre et que des paysans-sylviculteurs
font preuve d’ingéniosité pour adapter
les systèmes traditionnels et aussi pour
intégrer des technologies extérieures selon
leurs besoins. Pour les plantations d’eucalyptus,
ils ont su intégrer les techniques
utilisées par les services de développement
rural et de recherche, en innovant en
ce qui concerne la production de plants, le
semis direct, l’association avec des cultures,
la coupe en taillis ou la diversité des
produits. Quant aux boisements de pins,
encouragés par l’État et les projets, peu de
plantations paysannes ont été réalisées,
faute de débouchés ou d’utilisations pratiques
des produits. Pour ce qui est du système
traditionnel de bocage, les espèces
n’ayant plus d’usage courant sont éliminées
au profit de nouvelles espèces qui
sont choisies en fonction des besoins familiaux
ou locaux et des opportunités du marché.
En outre, il est surprenant de constater
que, contrairement aux projets étatiques,
certains paysans plantent dans leurs haies
des espèces de forêt naturelle productrices
de bois d’œuvre à longue révolution, tels
que le kosipo, Entandrophragma candollei.
Par ailleurs, les boisements d’État ou communaux
brûlent dans une indifférence
quasi générale, malgré les efforts des gestionnaires
soulevant la question de savoir
si les crédits d’aide au reboisement public
ne seraient pas mieux utilisés sous forme
d’aide au reboisement privé.

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