Le semis direct sans labour et avec utilisation des herbicides dans la zone cotonnière au Nord Cameroun. Diffusion, impacts agronomiques et socio-économiques d'une innovation en pleine expansion

Type Thesis or Dissertation - Doctor en Etudes Rurales
Title Le semis direct sans labour et avec utilisation des herbicides dans la zone cotonnière au Nord Cameroun. Diffusion, impacts agronomiques et socio-économiques d'une innovation en pleine expansion
Author(s)
Publication (Day/Month/Year) 2010
URL http://agritrop.cirad.fr/561275/1/document_561275.pdf
Abstract
Pour mieux comprendre les stratégies des agriculteurs à travers leurs pratiques et, comparer
les performances économiques du semis direct avec herbicides par rapport au labour, une
recherche a été conduite dans les villages de Mafa kilda et de Pandjama au Nord Cameroun.
La méthodologie a consisté à adopter une approche compréhensive pour mieux comprendre le
sens des pratiques des agriculteurs. Nous avons analysé les représentations sociales qu’ils ont
de leur métier, de la pratique de semis direct avec herbicides et de la pratique de labour.
L’analyse porte sur leurs motivations, leurs perceptions des risques sur l’environnement et sur
la santé, liées à l’usage des herbicides. Un suivi technico-économique des exploitations pour
les deux systèmes de culture a été réalisé. L’analyse factorielle de correspondance (AFC) a
permis de déterminer une typologie des exploitations. Une simulation économique a été faite.
L’analyse montre que la mise en place des cultures varie de 0.7 hj/ha à 1.6 hj/ha sur semis
direct contre 4 à 5 hj/ha sur labour. Ce gain de temps sur semis direct peut varier de 60 à 80 %
selon les cultures. La productivité du travail et le revenu familial sont supérieurs dans les
exploitations en semis direct par rapport au labour. La simulation montre que, en combinant
une lutte chimique modérée avec un sarclage précoce en traction animale, on peut obtenir une
marge brute acceptable sur semis direct avec herbicides pour les cultures du coton, du maïs et
d’arachide. Le capital social et culturel permet à 70 et 90 % des agriculteurs respectivement à
Mafa kilda et à Pandjama, d’avoir une perception et une prise de conscience des risques liés à
l’usage des herbicides.

Related studies

»
»