Situé dans la zone centre – ouest du Continent Africain, le Cameroun
est positionné au Nord de l’Equateur. Il est dans l’Hémisphère Nord.
(1°,40’ et 13°,05’N ; 8° 30 et 16°10E
). Sa forme générale simule un
triangle dont le plus grand axe perpendiculaire orienté SSW-NNE
(Campo-Lac Tchad) a 1280 km de long. L’autre axe perpendiculaire
au précédent (Ouesso-embouchure d’Akwayafe) a 900 km. Il s’étend
de la baie de Biafra sur l’Océan Atlantique au Lac Tchad. Le
Cameroun partage 4700km de frontière avec le Nigéria, le Tchad, la
République Centrafricaine (RCA), la République du Congo, le Gabon
et la Guinée Equatoriale. Il a une façade sur la mer d’une longueur
d’environ 400km et présente un plateau continentale de 14000 km2
(Nguegang, 2009, Nkendah et Temple, 2003, Anonyme3
, 2010). En
tenant compte de sa superficie, soit 475 000 km2
il est placé 21ème
pays d’Afrique. Ce pays offre un relief très diversifié qui est dû en
grande partie à son étirement en latitude (Annexes 1.1 et 1.2).
Le pays comporte une variété de paysages, de zones
géomorphologiques et climatiques qui peuvent être regroupées en cinq
entités régionales ou zones agro écologiques distinctes. Les cinq
grandes zones écologiques qui composent le territoire national sont :
soudano-sahélienne, hautes savanes, hauts plateaux de l’ouest,
forestière monomodale et la forestière bimodale (REPARAC, 2008).
En 2005, la population du Cameroun est estimée à 17 463 836
d’habitants avec une croissance moyenne de 2,8 %/an. Elle devrait
atteindre 26,5 millions en 2020 et une densité moyenne estimée à 37,
5 habt/km² (BCREP, 2010). Cette densité connait de grandes
variations géographiques avec des régions faiblement, moyennement
et fortement peuplées (Annexe 1.3).
Le Cameroun présente une mosaïque d’ethnies et de cultures. Il
comprend 212 groupes distincts ayant chacun leurs systèmes propres
de production. La population camerounaise est essentiellement jeune.
Les moins de 15 ans représentent 45 % de la population contre 3 %
pour les personnes de plus de 65 ans. Ce qui constitue un atout au plan
2
économique. Mais les jeunes sont fortement concentrés en milieu
urbain, ce qui conduit à un vieillissement et une « féminisation » des
campagnes, ainsi qu’une perte de main-d’œuvre rurale. Les femmes
constituent environ 50,5 % de la population. Entre 1987 et 2007, le
taux d’urbanisation est passé de 37, 9 à 48,8 % (BCREP, 2010).
Le Document de la Stratégie de Développement du Secteur Rural
(DSDSR) adopté en 2005 par le Gouvernement Camerounais dresse le
constat d’une agriculture malade, structurellement incapable
désormais de nourrir la population camerounaise. De nombreuses
contraintes qui bloquent la production, ont été identifiées. La stratégie
visait entre autres à: (i) assurer la sécurité et l’autosuffisance
alimentaire des ménages et de la nation et (ii) accroître les revenus des
producteurs ruraux (DSDSR, 2005).
En 2009, le gouvernement adopte le Document de Stratégie de la
Croissance et l’Emploi (DCSE). De ce dernier, il ressort que,
l’économie camerounaise n’a pas connu de changement structurel
notable. Elle continue de faire face à un certain nombre de défis qui
pourraient empêcher l’atteinte des résultats escomptés. En effet, elle
demeure fragile et entravée par des lacunes structurelles, relatives à la
faible compétitivité du secteur productif et aux déficiences des
facteurs de production clés que constituent les infrastructures et
l’énergie (DSCE, 2009).
Le secteur rural est le premier pourvoyeur de devises soit 55 % du
total des exportations. Il est aussi le premier employeur avec 60 % de
la population active (Annexe 1.4) (DSCE, 2009). Selon le système de
production prédominant, on peut distinguer les cultures d’exportation
produites par de petites unités agricoles familiales et les cultures
produites dans le cadre des exploitations modernes. Le Gouvernement
estime que le principal défi à relever dans le secteur rural concerne le
passage à une production rurale semi intensive et industrielle.