Les traditions ceramiques dans leur contexte archeologique sur le littoral camerounais (Kribi-Campo) de 3000 a 500 BP

Type Thesis or Dissertation - Docteur en Histoire, art et archéologie
Title Les traditions ceramiques dans leur contexte archeologique sur le littoral camerounais (Kribi-Campo) de 3000 a 500 BP
Author(s)
Publication (Day/Month/Year) 2013
URL https://dipot.ulb.ac.be/dspace/bitstream/2013/209563/3/3698de3f-8bfe-4eab-8c30-6bcf7eef2042.txt
Abstract
L’archéologie du Cameroun méridional connaît un développement remarquable depuis les
années 1980. Cet essor fait suite au premier congrès des archéologues œuvrant sur le
Cameroun qui s’est tenu à Garoua en février 1979 où on avait constaté le déséquilibre qui
existait, à l’époque, entre les nombreuses recherches menées dans la partie septentrionale du
pays et leur quasi absence dans la partie méridionale. Il avait donc été recommandé le
lacement de programmes archéologiques au sud-Cameroun. Dès le début de des années 1980,
des recherches sont effectuées dans la région de Yaoundé où les sites d’Obobogo (déjà
signalés par Jauze en 1944), d’Okolo et de Ndindan sont redécouverts ou découverts par
de Maret (1980, 1982, 1985). Une équipe de l’Université de Yaoundé dirigée par
Essomba découvre e n s u i t e le gisement de Nkometou (Elouga, 1985 ; Essomba,
1992) et les fourneaux de réduction du fer à Matomb à une soixantaine de kilomètres
de Yaoundé (Essomba, 1985, 1991). Dans les années qui vont suivre, Atangana (1988)
travaille à Okolo et Mbida-Mindzié (1992, 1996) à Nkang et Ndindan, Loumpet (1987)
étudie le site paléolithique de Gbiti au Cameroun oriental. Elouga (2001) fait des
prospections dans les boucles nord et sud de la Sanaga où il découvre une quarantaine de
sites.
La région du littoral méridional camerounais reste peu étudiée en dépit des recherches
menées par une équipe multidisciplinaire japonaise (Omi & Kato, 1982 ; Omi, Kadomura &
Hori, 1984), la fouille infructueuse d’Essomba (1987) à Ebodjé et les ramassages de surface
de de Maret sur l’axe routier Edéa-Kribi (Gouem Gouem, 2011). C’est pour pallier à la rareté
des recherches le long du littoral Camerounais que des prospections et fouilles intensives
sont organisées à partir des années 2000 dans la région de Kribi-Campo par une série de
chercheurs (Oslisly, 2001 ; Oslisly & Mbida-Mindzié, 2001 ; Nlend, 2002 ; Ateba,
2003; Gouem Gouem, 2005 ; Oslisly et al., 2006 ; Eggert et al., 2006). La
construction du pipeline Tchad-Cameroun qui relie la ville de Kribi au Cameroun à celle de
Doba au Tchad a aussi contribué à augmenter le nombre de découvertes (Lavachery et al.,
2005a, 2005b,2010 ; Gouem Gouem, 2005, 2011).
En décembre 2000, nous avons sollicité et obtenu d’Oslisly, alors en poste en qualité de
chercheur à l’IRD (Institut de Recherche pour le Développement) au Cameroun, d’intégrer
en tant qu’étudiant l’unité de Recherche 092 « ADHENTHRO ». Peu après, l’IRD a été
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sollicité pour la réalisation d’un inventaire des sites archéologiques dans l’U.T.O (Unité
Technique Opérationnelle) de Campo qui était un projet à financement hollandais
(Oslisly, 2001). Une cinquantaine de gisements ont été repérés à cette occasion dans les
arrondissements de Lolodorf, Kribi, Campo et Ma’an.
L’IRD a aussi remporté en 2000 un appel d’offre pour la réalisation de la surveillance
archéologique de la route Lolodorf-Kribi-Campo pour laquelle les données du
projet précédent ont été d’une grande utilité (Oslisly & Mbida-Mindzié, 2001).
Profitant de ces découvertes et recherches, nous avons soutenu en 2002 une maîtrise en
archéologie à l’Université de Yaoundé 1 qui s’intitulait « Inventaire des sites
archéologiques de Kribi-Campo : étude préliminaire des sites Malongo 1, Nléndé Dibé 3
et Boussibiliga 1 ». Ce travail portait sur la présentation des sites découverts dans les
deux programmes susmentionnés et sur l’étude préliminaire de la céramique des trois
sites. En 2005, le DEA que nous avons réalisé dans la même université « Contribution de
l’étude de la céramique à la connaissance des populations anciennes de KribiCampo»
relevait le problème de la baisse des dates radiométriques entre 1700 BP-1400 BP
dans le sud-Cameroun en général et dans la région de Kribi-Campo en particulier. Plus
tard encore, en 2010 nous avons participé à la campagne d’archéologie de sauvetage de la
centrale à gaz de Kribi- Mpologwé située à une dizaine de kilomètres au nord de la ville de
Kribi

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