Systèmes agroforestiers et conservation de la biodiversité dans un milieu fortement anthropisé : le cas d’Obala

Type Journal Article - Revue Scientifique et Technique Foret et Environnement du Bassin du Congo
Title Systèmes agroforestiers et conservation de la biodiversité dans un milieu fortement anthropisé : le cas d’Obala
Author(s)
Volume 5
Publication (Day/Month/Year) 2015
Page numbers 22-34
URL http://revues.riffeac.org/index.php/RSTBC/article/view/57
Abstract
En raison de la forte pression humaine sur les milieux
naturels, les systèmes agroforestiers dans le monde se
présentent aujourd’hui à la fois comme une technique de
conservation de la biodiversité et de satisfaction des besoins
socioéconomiques des populations. Dans les régions
tropicales, l’agroforesterie est importante à plus d’un titre
pour faire l’objet d’une étude spécifique. Ainsi, autour de
la ville d’Obala dans la Région du Centre (Cameroun), les
techniques agricoles sont dominées par l’agroforesterie.
Dans les champs et les plantations de cette région, les
arbres sont étroitement associés aux plantes cultivées selon
des densités variables dans le temps et dans l’espace. Cet
article examine la dynamique des peuplements végétaux
dans les systèmes agroforestiers autour d’Obala, ville
caractérisée par la mosaïque forêt-savane. L’objectif de
cette étude est de comprendre le fonctionnement du couvert
végétal en réaction aux activités anthropiques. Cette
recherche s’appuie sur des relevés botaniques effectués sur
des placettes et des données obtenues de la bibliographie. Le
traitement des données collectées montre que l’association
des arbres et des cultures caractérise une occupation des
sols très hétérogènes sur le site. Elle se traduit par une
mosaïque de jachères, de jardins de case, et de plantations
de cacaoyers de tailles et d’âges variés.
A l’échelle des parcelles d’agroforêt, la biodiversité
floristique est négativement affectée dans les champs
comparés à la forêt mature. En se référant à trois parcelles
expérimentales de 1 ha chacune, les analyses montrent que
la forêt mature compte 1133 individus pour 161 espèces
appartenant à 39 familles contre 445 individus appartenant
à 69 espèces et 24 familles dans la jachère de 20 ans. Dans
la cacaoyère, on dénombre 834 individus appartenant à 26
espèces pour 14 familles. Cependant, la diversité biologique
dans les agroforêts à Obala demeure importante comparée
aux pratiques agricoles dans les champs défrichés à blanc.

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