Synthèse bibliographique sur les filières laitières au Burkina-Faso

Type Working Paper
Title Synthèse bibliographique sur les filières laitières au Burkina-Faso
Author(s)
Publication (Day/Month/Year) 2006
URL http://www.hubrural.org/IMG/pdf/repol_burkina_synthese_biblio.pdf
Abstract
L’entrée en vigueur de la Politique Agricole (PAU) de l’Union Economique et Monétaire
Ouest Africaine (UEMOA) s’est traduite depuis le 1er janvier 2000 par la mise en place du
Tarif Extérieur Commun (TEC). Cette situation a immédiatement entraîné la baisse de la
protection des marchés intérieurs, baisse qui devrait se poursuivre à l’horizon 2008 dans le
cadre des négociations des Accords de Partenariats Economiques (APE) entre l’Union
Européenne (UE) et les pays Afrique Caraïbes et Pacifique (ACP). Face à cette situation, il est
tout à fait légitime de s’interroger sur l’avenir de l’agriculture de la sous région dont la plupart
des filières sont confrontées à la concurrence des produits importées des autres régions
africaines ou du marché mondial.
Avec l’application du TEC, le risque est alors grand que cette ouverture, si elle n’est pas
canalisée, se traduise soit par une exploitation minière des ressources, soit par l’éviction des
petits producteurs. A terme, cette réforme politique risque donc d’aggraver l’incapacité de la
région à assurer l’approvisionnement régulier des populations sans cesse croissantes dans les
villes et campagnes mais aussi, le phénomène de pauvreté et d’exclusion sociale. Autant de
défis majeurs pour l’agriculture ouest africaine que la PAU de l’UEMOA tente de lever
(UEMOA, 2002 : 22).
Parmi les produits de grande consommation dont la compétitivité est remise en cause, figurent
notamment le lait et les produits laitiers malgré l’importance du cheptel de la sous région.
Dans le cas du Burkina Faso, les importations de lait et produits laitiers se chiffrent
annuellement à quelques 30 000 tonnes EqL, représentant plus de 13 millions de dollars US
(FAO, 2003). Cette situation qui remonte au milieu des années 1970 perdure, malgré
l’importance du cheptel du pays estimé à 7,3 millions de bovins, 6,7 millions d’ovins et 10
millions de caprins (MRA, 2004). Cependant, d’importants efforts de développement de la
production sont déployés depuis le début des années 1990 et aujourd’hui, on assiste à
l’émergence de véritables bassins laitiers dans les périphéries des grandes villes en plus des
zones pastorales traditionnelles ou aménagées.

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