Investir dans L’agriculture au Burundi: Indispensable pour Combattre L’insécurité Alimentaire et Améliorer les Conditions de Vie des Femmes Paysannes

Type Report
Title Investir dans L’agriculture au Burundi: Indispensable pour Combattre L’insécurité Alimentaire et Améliorer les Conditions de Vie des Femmes Paysannes
Author(s)
Publication (Day/Month/Year) 2011
URL https://www.oxfam.org/sites/www.oxfam.org/files/file_attachments/rr-investing-agriculture-burundi-05​1211-fr_3.pdf
Abstract
Le Burundi réunit tous les facteurs rendant indispensable l’investissement dans l’agriculture. Le secteur agricole est celui pesant le plus dans le produit intérieur brut, il occupe 90 % de la main d’œuvre et représente 90% des recettes d’exportation. Malgré la dépendance du pays vis-à-vis du secteur primaire, l’agriculture ne s’est pas encore modernisée et continue à être majoritairement une agriculture de subsistance, utilisant une technologie rudimentaire. La terre, essentielle à la survie de la quasi-totalité du pays, est de plus en plus morcelée, fortement érodée, rare et peu fertile. Le Burundi est le deuxième pays ayant la plus forte densité de population du continent. La surpopulation (et les longues années de conflit) a conduit à une déforestation presque totale du pays. Cette situation, déjà extrêmement délicate en soi, pourrait empirer avec l’afflux constant de rapatriés et les possibles mouvements de déplacés. Tous ces facteurs expliquent que le Burundi se retrouve en queue de classement pour la plupart des indicateurs de développement: il occupe la 169ème place sur 177 pays en ce qui concerne l’Indice de Développement Humain, 68% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté et il s’agit du cinquième pays le plus pauvre du monde. Ces mêmes tendances se répètent pour la sécurité alimentaire: 72% de la population souffre d’insécurité alimentaire, 63 % de la population de sous-alimentation chronique et 52% des enfants de moins de cinq ans sont victimes de malnutrition chronique. Dans ce contexte, la femme paysanne est particulièrement vulnérable. Bien que ce soit sur elle que retombent toutes les obligations, elle n’a pas de droits. La loi coutumière lui interdit d’être propriétaire de terre ou de bétail. Privée de ces biens, analphabète et pauvre, la femme paysanne constitue le maillon le plus fragile de la chaîne de production et les possibilités d’évolution de sa situation sont infimes. Investir dans le secteur primaire devient donc crucial pour le pays. Cet investissement peut représenter le fer de lance du développement du pays et le moteur de la croissance des autres secteurs de l’économie. C’est ainsi que le Gouvernement l’a compris et a fait de l’agriculture une des priorités de son agenda. Une partie de cet engagement concerne l’augmentation de la dépense agricole à au moins dix pour cent du budget national, comme convenu en adhérant à la Déclaration de Maputo en 2003. Reste maintenant à concrétiser cet engagement.

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