Promotion de L'agriculture Vivrière et Croissance Economique de la Côte D'Ivoire: Quelle Relation?

Type Journal Article - Agronomie Africaine
Title Promotion de L'agriculture Vivrière et Croissance Economique de la Côte D'Ivoire: Quelle Relation?
Author(s)
Volume 23
Issue 3
Publication (Day/Month/Year) 2011
Page numbers 259-272
URL http://www.ajol.info/index.php/aga/article/viewFile/77823/68241
Abstract
L'insécurité alimentaire constitue une préoccupation majeure en Afrique occidentale. La hausse des prix des denrées alimentaires a été à l'origine des manifestations dans de nombreux pays en voie de développement dont la Côte d'Ivoire en 2008. Le contexte international et régional est plus que jamais favorable à la mise en œuvre d'une politique agricole visant la couverture des besoins alimentaires nationaux. Dans le but d'assurer la sécurité alimentaire du pays, de réduire la perte de devises due aux importations massives de denrées alimentaires, le Gouvernement ivoirien a adopté un document de stratégie de relance de l'activité rizicole. Cette étude examine le bien-fondé de cette nouvelle campagne pour l'autosuffisance alimentaire et établit dans quelle mesure, hormis l'économie cacaoyère, la promotion de l'agriculture vivrière peut constituer le moteur de la croissance économique de la Côte d'Ivoire. Les données utilisées proviennent de la Banque Mondiale (côte d'Ivoire country_Meta_data). L'analyse économétrique montre qu'il existe une relation positive entre le PIB et la production vivrière ; ainsi, une variation de 1 % de la production vivrière engendre une augmentation de 0,415 % du PIB. Ce résultat est confirmé par les estimations du Ministère de l'Agriculture (2010) : un accroissement de 1 % du taux de croissance de l'économie nationale engendre une réduction de la pauvreté de 1,88 % tandis qu'un accroissement de 1 % du taux de croissance agricole génère une réduction de la pauvreté de 4,56 %. Dans sa quête de promotion de la production vivrière, le pays devra toujours maintenir l'expansion des exportations agricoles ; ces deux stratégies doivent aller de pair, le but étant que les importantes recettes d'exportation soient allouées à des dépenses prioritaires autres que le financement des importations de produits vivriers.

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