Apport de trois méthodes de détection des surfaces brûlées par imagerie Landsat ETM+ : application au contact forêt- savane du Cameroun

Type Journal Article - Cybergeo: European Journal of Geography
Title Apport de trois méthodes de détection des surfaces brûlées par imagerie Landsat ETM+ : application au contact forêt- savane du Cameroun
Author(s)
Publication (Day/Month/Year) 2006
URL http://cybergeo.revues.org/2711
Abstract
La plupart des savanes d’Afrique sont chaque année parcourues par des feux au bénéfice des activités cynégétiques et agropastorales. L’objectif de cette contribution est d’évaluer l’apport de l’imagerie Landsat à la définition et à la discrétisation des zones affectées par des feux saisonniers. La méthodologie utilisée porte sur trois modes de traitement, à savoir l’algorithme de détection des surfaces brûlées élaboré par Eva et Lambin (1998), la classification non supervisée par isodata réalisée sur le canal infrarouge thermique et la classification supervisée par maximum de vraisemblance réalisée sur des trichromies optimisées combinant les canaux 6.1, 5 et 6.2. Les traitements ont permis de mettre en évidence les tâches affectées par les feux récents et anciens, les forêts et les savanes non brûlées.
La méthode de seuillage Lambin et Eva et la classification supervisée donnent des résultats assez concordants aussi bien en termes quantitatifs que de recouvrement spatial. Ces deux méthodes indiquent que des pourcentages respectifs de 28,25 et 27,9 de l’aire totale ont été affectés par les feux (anciens et récents). La classification automatique réduit la proportion du territoire affectée par les feux à 18%. Cette sous-évaluation des feux est liée à l’inadaptation de cette dernière méthode à discriminer efficacement les surfaces affectées par les feux relativement anciens ou peu virulents et souligne la nécessité d’une utilisation conjointe des canaux 5 et 6 dans la discrétisation des superficies brûlées.
La répartition des superficies brûlées par type de végétation indique que 36% de savanes arbustives, 23% de savanes boisées, 7% de forêts dégradées et 0,4% de forêts denses humides ont brûlé à cette période qui correspond juste au milieu de la saison sèche pour la zone d’étude. Ces expériences doivent toutefois être reprises sur d’autres sites et à d’autres périodes de l’année en vue de mieux apprécier l’apport du système Landsat dans l’étude des feux de végétation en territoire camerounais.

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