Plantations Forestières et Ilots Boisés au Burundi

Type Conference Paper - African Forest Forum Nairobi, Décembre 2011
Title Plantations Forestières et Ilots Boisés au Burundi
Author(s)
Publication (Day/Month/Year) 2011
URL http://www.afforum.org/sites/default/files/French/French_1.pdf
Abstract
Le Burundi est un petit pays enclavé du centre de l’Afrique de l’Est. Il est situé entre 29°00’
et 30°54’ à l’Est, et 2°20’ et 4°28’ au Sud et couvre une superficie de 27 834 km² (RB,
2005). Le pays a un climat tropical équatorial modéré avec des précipitations et des
températures profondément influencées par l’altitude qui varie de 773 m à 2670 m audessus
du niveau de la mer. La pluviométrie varie de 800 mm dans les dépressions à
environ 2000 mm dans les plus hautes altitudes. Les températures moyennes annuelles
varient avec l’altitude entre 17 et 23°C. En Août 2008, la population du Burundi était
estimée à 8 037 000 habitants avec une densité de 289 habitants/km². Le PIB du pays était
de 1.1 milliard de dollars en 2008 dont 35% proviennent de l’agriculture. Le café et le thé
sont les exportations majeures, représentant 70-85% des revenus provenant du commerce
extérieur. Depuis 1993, une guerre ethnique a causé un grand nombre de morts et obligé
des milliers de burundais à se réfugier dans les pays voisins, particulièrement en Tanzanie,
et a laissé d’innombrables autres personnes réfugiées à l’intérieur du pays. Le pays a
rejoint la Communauté de l’Afrique de l’Est et renoue progressivement avec la stabilité et la
démocratisation. Une grande partie des forêts du Burundi a été perdue à cause d’une
demande sans cesse croissante en produits ligneux et de l’expansion des terres agricoles.
Selon les statistiques officielles, environ 6% de toutes les terres du Burundi sont boisés, soit
au total 152 000 ha dont 14% sont constitués de forêts naturelles et les 86% restants sont
des plantations forestières. Les forêts naturelles restantes sont maintenant protégées par la
loi et interdites à l’exploitation du bois d’œuvre.
La présente étude évalue la situation actuelle des plantations forestières/îlots boisés du
pays par rapport à leur répartition et localisation, les essences qui y sont plantées et les
sources de plants et de semences, leur distribution selon l’âge, leur gestion ainsi que la
qualité des peuplements et autres caractéristiques. Le Gouvernement du Burundi a fait
beaucoup d’efforts pour créer des plantations forestières depuis la période coloniale avec
une intensité croissante jusqu’à la fin des années 70 et 80. Ces efforts étaient orientés vers
la réalisation de deux objectifs majeurs à savoir la conservation de l’environnement et la
production de produits forestiers indispensables à une population en croissance. Le
paysage du Burundi est richement pourvu d’arbres et d’îlots boisés parsemant les terres
agricoles. Les plantations forestières majeures sont implantées à proximité des aires
protégées et des zones urbaines comme Bujumbura dans le but d’assurer non seulement
l’approvisionnement en produits ligneux et en bois de chauffe mais aussi la protection
efficace des écosystèmes fragiles. Les principaux bailleurs de fonds qui ont appuyé les
projets de reboisement à partir de 1976 incluent la Belgique, l’Arabie Saoudite, la France,
l’Union Européenne, AID, BIT, la Banque Mondiale, le PNUD et bien d’autres. Toutefois, à
cause de la situation des conflits qui prévaut depuis 1993, ces plantations forestières n’ont pas été bien gérées et de nombreuses activités illégales de coupes, d’intrusion et
d’exploitation ont été rapportées par le Département des Forêts.
La grande partie des semences forestières utilisées dans les projets de pépinières est
fournie par le Centre de Semences Forestières (Centrale de Graines Forestières et Agroforestières)
qui est géré par le Département des Forêts. Les principales essences
retrouvées dans les plantations, les îlots boisées, et les systèmes agroforestiers incluent :
Pinus patula, P. caribaea, P. kesiya et P. elliottii; Eucalyptus grandis, E. camaldulensis, E.
maideni, E. saligna, E. urophylla, E. microcorys, Callitris robusta, C. calcarata, Cupressus
lusitanica, Acacia mearnsii, A. decurrens, A. mangium, Maesopsis eminii, Casuarina
equisetifolia, Grevillea robusta, Leucaena leucocephala, L. diversifolia, Calliandra
calothyrsus, Senna siamea, S. spectabilis, Cedrella serrulata, C. odorata,
Entandrophragma excelsum et Markamia lutea.

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