NER_1998_DHS_v01_M
Enquête Démographique et de Santé 1998
Demographic and Health Survey 1998
Name | Country code |
---|---|
Niger | NER |
Demographic and Health Survey (standard) - DHS III
L'Enquête Démographique et de Santé 1998 est la seconde EDS réalisée au Niger après celle de 1992.
L'Enquête Démographique et de Santé au Niger (EDSN-II) est une enquête par sondage, représentative au niveau national. Elle a été exécutée par CARE International au Niger, avec l'assistance technique de Macro International Inc, à l'aide de financements de I'USAID et de l'Unicef. L'EDSN-II fournit des informations détaillées sur la fécondité, la planification familiale, la santé maternelle et infantile, la pratique de l'excision, l'état nutritionnel des enfants et des mères, la mortalité infanto-juvénile, les Maladies Sexuellement Transmissibles (MST) et le sida. Au cours de l'enquête, réalisée sur le terrain de mars à juillet 1998, 5928 ménages, 7577 femmes âgées de 15-49 ans et 3589 hommes de 15-59 ans ont été interviewés avec succès.
Les informations recueillies sont significatives au niveau national et au niveau de chacun des six domaines d'études retenus dans le cadre de I'EDSN-II : ce sont la communauté urbaine de Niamey, les départements de Dosso, Maradi, Tillabéri et ceux d'Agadez/Tahoua et Zinder/Diffa. En ce qui concerne ces deux derniers domaines d'études, il a été décidé de coupler les départements afin que les données soient statistiquement représentatives. De plus, les données sont représentatives selon le milieu de résidence, à savoir, Niamey, les Autres Villes et le milieu rural.
L'un des principaux objectifs de I'EDSN-II était de recueillir, à l'échell e nationale, des données de qualité qui permettent de :
Enfin, l'EDSN-II a permis de développer les capacités nationales nécessaires à la réalisation périodique d'enquêtes démographiques et de santé.
PRINCIPAUX RESULTATS
La fécondité des femmes nigériennes est la plus élevée du monde. Avec les niveaux actuels de fécondité, chaque femme aura 7,5 enfants à la fin de sa vie féconde. Le niveau de la fécondité présente des variations assez prononcées selon le milieu et la région de résidence. La fécondité du milieu rural (7,9 enfants) est nettement plus élevée que celle du milieu urbain (5,9 enfants). Avec 5,2 enfants par femme, Niamey se caractérise par le niveau le plus faible. C'est dans les départements de Maradi (8,7 enfants), de Zinder/Diffa et de Tillabéri (7,8 enfants) que l'on observe les niveaux les plus élevés. Par ailleurs, les femmes ayant un niveau d'instruction secondaire ou plus ont, en moyenne, 3 enfants de moins que celles qui n'ont jamais fréquenté l'école (4,6 contre 7,8).
La précocité de la fécondité explique, en grande partie, son niveau élevé. En effet, une femme de 25-49 ans sur deux a eu sa première naissance avant l'âge de 18 ans. De même, les adolescentes (15-19 ans) contribuent pour près de 14 % à la fécondité totale des femmes. Au moment de l'enquête, 36 % des adolescentes étaient déjà mères et 7 % étaient enceintes pour la première fois. La fécondité est plus précoce en milieu rural, où l'on enregistre 49 % d'adolescentes ayant commencé leur vie féconde, qu'en milieu urbain où cette proportion est de 24 %. Au nombre des facteurs qui expliquent les niveaux et la tendance de la fécondité, on peut citer la précocité du mariage et l'activité sexuelle. Ainsi, une femme de 25-49 ans sur deux était déjà en union à 15,1 ans et avait eu ses premiers rapports sexuels au même âge. Au Niger, le mariage est universel. Au moment de l'enquête, 84 % des femmes et 66 % des hommes étaient en union. Par ailleurs, la polygamie est très répandue : 38 % des femmes en union et 23 % des hommes en union vivent en union polygame.
Par ailleurs, l'utilisation très faible de moyens contraceptifs est un autre facteur qui explique le niveau élevé de la fécondité. Si les méthodes contraceptives modernes sont assez bien connues au Niger (75 % des femmes en union et 93 % des hommes en union ont déclaré connaître, au moins, une méthode contraceptive moderne), l'utilisation au moment de l'enquête reste néanmoins très faible. En effet, seulement 5 % des femmes en union et 8 % des hommes en union ont déclaré utiliser une méthode moderne de contraception au moment de l'enquête. L'utilisation de la contraception moderne par les femmes en union est près de dix fois plus importante en milieu urbain (19 %), qu'en milieu rural (2 %). Chez les hommes, la prévalence atteint 25 % en milieu urbain et 4 % en milieu rural. La méthode moderne la plus utilisée par les femmes et les hommes en union est la pilule (respectivement, 3 % et 5 %). Bien que l'utilisation des méthodes contraceptives modernes reste encore très faible, on constate que le niveau actuel est deux fois plus élevé chez les femmes en union que celui enregistré en 1992.
L'utilisation actuelle de la contraception est très faible chez les femmes en union, mais les besoins non-satisfaits en matière de planification familiale ne sont pas très importants. Moins d'une femme en union sur cinq (17 %) en exprime le besoin, l'espacement des naissances (14 %) demeurant la principale préoccupation. À l'heure actuelle, un tiers (33 %) de la demande potentielle totale en planification familiale chez les femmes en union se trouve satisfaite au Niger. Si tous les besoins en matière de planification familiale étaient couverts, la prévalence contraceptive des femmes en union ne serait que de 25 %, ce qui est néanmoins quatre fois plus élevé que la prévalence enregistrée. Il faut noter que la planification des naissances n'est pas un sujet de discussion entre les conjoints au Niger. Plus de deux femmes en union sur trois (69 %) n'ont jamais eu de discussion sur la planification familiale avec leur mari au cours des douze mois ayant précédé l'enquête.
Par ailleurs, on constate que les Nigériens restent attachés à une descendance nombreuse. Le nombre idéal moyen d'enfants est de 8,5 chez les femmes en union et de 12,3 chez les hommes en union. Pour cette raison, seulement 10 % des femmes et 4 % des hommes ont déclaré ne plus vouloir d'enfants. De ce fait, la fécondité désirée (7,2) est de même niveau que la fécondité actuelle (7,5), sauf dans le cas de Niamey, où on enregistre une fécondité désirée inférieure de près d'un enfant à ce qu'elle est actuellement (4,6 contre 5,2). D'autre part, I'EDSN-II a permis de recueillir des données sur la santé maternelle et infantile. En ce qui concerne les soins prénatals et les conditions d'accouchement, on constate qu'an Niger, pour 40 % des naissances survenues dans les 3 années précédant l'enquête, les mères ont effectué une visite prénatale et que seulement un tiers d'entre elles (34 %) ont été protégées contre le tétanos néonatal, par, au moins, une dose de vaccin antitétanique. On constate des écarts importants selon le milieu de résidence. En milieu urbain, pour neuf naissances sur dix, les mères ont reçu des soins prénatals et sept mères sur dix ont été vaccinées contre le tétanos néonatal. Ces proportions sont, respectivement, de 96 % et 72 % à Niamey. En milieu rural, par contre, seulement 30 % des naissances ont bénéficié de consultations prénatales et 28 % de vaccinations antitétaniques.
En ce qui concerne les vaccinations des enfants, on constate que 47 % des enfants de 12-23 mois ont reçu le BCG, 25 % les trois doses de DTCoq et 24 %, celles de la Polio, et 35 % ont été vaccinés contre la rougeole. Au total, moins d'un enfant de 12-23 mois sur cinq (18 %) a reçu toutes les vaccinations du Programme Élargi de Vaccination (PEV). Parmi les enfants de 12-23 mois, 40 % n'avaient reçu aucune vaccination. La couverture vaccinale n'a pas évolué depuis 1992, où l'on avait enregistré 17 % d'enfants totalement vaccinés. Par contre, la proportion d'enfants n'ayant reçu aucun vaccin a considérablement diminué, les proportions étant passées de 60 % à 40 %. Par ailleurs, la couverture vaccinale est cinq fois plus importante en milieu urbain (54 % des enfants de 12-23 mois ont reçu toutes les vaccinations), et sept fois plus à Niamey (71%), qu'en milieu rural (11%).
Au Niger, les infections respiratoires aiguës et la diarrhée sont des problèmes de santé importants chez les enfants. Quatorze pour cent des enfants de moins de trois ans ont souffert de toux accompagnée de respiration courte et rapide au cours des deux semaines ayant précédé l'enquête. De même, plus d'un enfant sur trois (38 %) a eu un ou plusieurs épisodes diarrhéiques durant les deux semaines ayant précédé l'enquête. Au cours des épisodes diarrhéiques, quatre enfants sur cinq (79 %) n'ont bénéficié d'aucun type de réhydratation, et seulement 18 % ont été conduits dans un établissement de santé au cours de leur maladie.
Les mères nigériennes allaitent toutes leurs enfants. La proportion d'enfants de moins de 3 ans allaités est élevée à tous les âges (à 12-13 mois, 95 % des enfants sont encore allaités) et un enfant sur deux est allaité pendant 20,6 mois. Cependant, seulement 42 % des enfants ne sont mis au sein que 24 heures après leur naissance, ce qui peut se révéler néfaste pour leur santé. Par ailleurs, si l'allaitement est quasi général, l'allaitement exclusif est, quant à lui, pratiquement inexistant. En effet, moins de 1% des enfants de 0-3 mois sont exclusivement allaités au sein. A partir de 6 mois, tous les enfants devraient recevoir une alimentation de complément : 93 % des enfants nigériens de 7-9 mois sont nourris conformément à ces recommandations.
L'état nutritionnel des enfants nigériens de moins de 3 ans est alarmant. Les indices concernant l'état nutritionnel montrent qu'un enfant âgé de moins de 3 ans sur cinq (21%) est atteint d'émaciation, c'est-à- dire qu'il est trop maigre par rapport à sa taille. En outre, deux enfants sur cinq (41%) souffrent de malnutrition chronique, ou accusent un retard de croissance, c'est-à-dire sont trop petits pour leur âge.
Au Niger, la mortalité infanto-juvénile reste élevée. Durant la période 1993-1998, sur 1 000 naissances vivantes, 123 sont décédées avant d'atteindre l'âge d'un an, et sur 1 000 enfants atteignant leur premier anniversaire, 172 sont décédés avant d'atteindre 5 ans. Au total, plus d'un enfant sur quatre (274 %o) est décédé avant l'âge de 5 ans. Cependant, on constate que la mortalité infanto-juvénile semble avoir amorcé une baisse sensible puisque son niveau était de 318 %o pour la période 1988-1992.
La pratique de l'excision est peu courante au Niger et de ce fait, elle semble peu connue des femmes de 15-49 ans. Seulement 28 % d'entre elles ont déclaré en avoir entendu parler et seulement 5 % sont excisées. Près d'un tiers des femmes ont subi cette pratique entre 0 et 4 ans et l'âge médian s'établit à 5,8 ans. De plus, dans la majorité des cas (85 %), l'excision est pratiquée par des tradi-praticien et plus spécifiquement, par des exciseuses. D'autre part, 49 % des femmes de 15-49 ans connaissant l'excision se prononcent pour l'abandon de cette pratique.
Au Niger, moins d'une femme sur deux (48 %) a déclaré connaître des Maladies Sexuellement Transmissibles (MST). Le niveau de connaissance des hommes est plus élevé puisque 86 % d'entre eux ont déclaré qu'ils connaissaient les MST. Quant au sida, 55 % des femmes et 89 % ont déclaré le connaître. Cependant, parmi les personnes qui ont déclaré connaître le sida, une proportion non négligeable (31% des femmes et 23 % des hommes) ne connaissent aucun moyen de protection. De plus, seulement 1% des femmes et 9 % des hommes qui connaissent la maladie ont déclaré utiliser le condom comme moyen de protection contre le sida.
Sample survey data
L'Enquête Démographique et Santé 1998 du Niger couvre les thèmes suivants :
Comme pour la première EDSN réalisée en 1992, certaines zones géographiques étaient exclues de l'enquête pour des raisons d'accès difficile. Pour I'EDSN-II, on en a ajouté d'autres zones qui n'étaient pas accessibles pour des raisons de sécurité. Les zones exclues, qui totalisent 4,7 % de la population totale sont les suivantes: (1) dans le département d'Agadez : l'arrondissement de Bilma et les zones rurales d'Agadez sauf le poste administratif d'Iférouane, (2) dans le département de Diffa : l'arrondissement de N'Guigmi et les zones rurale de l'arrondissement de Diffa, et (3) les zones restantes de Maradi, Tahoua et Zinder. L'EDSN-II a donc couvert 95,3 % de la population.
Six principaux domaines d'étude ont été identifiés pour l'EDSN-II. Au Niger, ces six domaines d'étude correspondent aux départements administratifs ou groupes de départements administratifs et à la capitale Niamey :
(1) le groupe de départements d'Agadez et Tahoua
(2) le groupe de départements de Diffa et Zinder
(3) le département de Dosso
(4) le département de Maradi
(5) le département de Tillabéri
(6) la capitale Niamey
Des estimations des indicateurs de l'enquête seraient possible aussi pour l'ensemble des centres urbains en dehors de Niamey, des milieux ruraux et naturellement au niveau national.
L'enquête couvre tous les membres du ménage, toutes les femmes âgées de 15-49 ans vivant de façon permanente dans les ménages sélectionnés, ou présentes la nuit précédant l'enquête, les hommes agés de 15-59 ans du ménage devant être également enquêté au cours de l'enquête.
Name |
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Care International |
Name | Role |
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Macro International Inc. | Technical assistance |
Name | Role |
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United States Agency for International Development | Funding |
Fonds des Nations Unies pour l'Enfance | Funding |
La deuxième Enquête Démographique et de Santé au Niger (EDSN-II) a prévu un échantillon national de 7000 femmes âgées de 15 à 49 ans. Comme pour la première EDSN réalisée en 1992, certaines zones géographiques étaient exclues de l'enquête pour des raisons d'accès difficile. Pour I'EDSN-II, on en a ajouté d'autres zones qui n'étaient pas accessibles pour des raisons de sécurité. Les zones exclues, qui totalisent 4,7 % de la population totale sont les suivantes: (1) dans le département d'Agadez : l'arrondissement de Bilma et les zones rurales d'Agadez sauf le poste administratif d'Iférouane, (2) dans le département de Diffa : l'arrondissement de N'Guigmi et les zones rurale de l'arrondissement de Diffa, et (3) les zones restantes de Maradi, Tahoua et Zinder. L'EDSN-II a donc couvert 95,3 % de la population.
Six principaux domaines d'étude ont été identifiés pour l'EDSN-II. Au Niger, ces six domaines d'étude correspondent aux départements administratifs ou groupes de départements administratifs et à la capitale Niamey :
(1) le groupe de départements d'Agadez et Tahoua
(2) le groupe de départements de Diffa et Zinder
(3) le département de Dosso
(4) le département de Maradi
(5) le département de Tillabéri
(6) la capitale Niamey
Des estimations des indicateurs de l'enquête seraient possible aussi pour l'ensemble des centres urbains en dehors de Niamey, des milieux ruraux et naturellement au niveau national.
Une première allocation proportionnelle de l'échantillon des 7000 femmes aux six domaines d'étude a montré que Niamey et l'ensemble des autres centres urbains auraient des échantillons assez faibles (466 femmes à Niamey et 822 femmes dans les autres centres urbains). Cette taille relativement faible des sons- échantillons ne permettrait pas les analyses approfondies que l'on désirerait effectuer au niveau de ces deux niveaux. L'analyse des autres enquêtes du projet Enquête Démographique et de Santé a montré que, pour obtenir des résultats sur la fécondité et la mortalité avec des marges d'erreur acceptables, il faut disposer d'un minimum de 1000 femmes dans chaque domaine d'étude. On a alors affecté un taux de sondage plus élevé à Niamey et aux autres centres urbains par rapport au milieu rural. Cependant, un taux de sondage homogène a été appliqué à l'intérieur des strates urbaine et rurale de chaque département (ou groupe de départements) afin que le sous-échantillon de chaque strate soit auto-pondéré.
Pour pouvoir étudier également l'attitude des hommes envers la planification familiale ainsi que leur pratique contraceptive et leur connaissance du SIDA, l'EDSN-II a aussi interrogé un échantillon d'hommes de 15 à 59 ans dans un sous-échantillon des ménages tirés pour l'enquête des femmes.
BASE DE SONDAGE
Le Niger est divisé en 7 départements et 35 arrondissements. Le milieu urbain est constitué de communes qui sont les chefs-lieux des départements, et de centres urbains qui sont les chefs-lieux des arrondissements. La communauté urbaine de Niamey est constituée de 3 communes. Le milieu rural est composé de cantons à l'intérieur de chaque arrondissement. En plus, on trouve quelques zones restantes (ou zones pastorales) dans certains arrondissements. Il y a au total 130 cantons et zones restantes.
La Direction de la Statistique dispose d'un fichier informatique de 4479 zones de dénombrements (ZD) qui ont été créées en 1987/1988 pour les besoins du recensement. A celles-ci, ont été ajoutées 36 ZD qui forment les zones d'extension de Niamey depuis 1988. Ce fichier est classé par canton, commune et centre urbain à l'intérieur de chaque arrondissement et département. Dans la communauté urbaine de Niamey, les ZD sont classées par district (au moment du découpage des ZD, Niamey comprenait alors 5 districts). Des cartes d'assez bonne qualité existent pour chaque ZD et pour chaque canton où figurent les limites de toutes les ZD qui constituent le canton. Le fichier informatique contient aussi, pour chaque ZD, l'effectif de ménages recensés.
Comme en 1992, ce fichier de ZD a servi de base de sondage pour l'EDSN-II avec les conditions suivantes : (1) le fichier a été reclassé par ordre géographique (cantons/communes/centres urbains à l'intérieur des arrondissements et arrondissements à l'intérieur des départements) et (2) au premier degré de sondage, on a tiré un certain nombre de ZD avec des probabilités proportionnelles à la taille des ZD, étant donné que les coefficients de variation sont assez élevés; (3) avant le tirage des ZD, on a regroupé les ZD de petite taille avec les ZD voisines sur le terrain; et (4) après le tirage, on scinde les grandes ZD en segments et un seul segment est retenu pour I'EDSN-II. Dans la pratique, le regroupement des ZD pouvait aussi se faire après le tirage : chaque ZD tirée ayant moins de 40 ménages pouvait être regroupée avec la ZD suivante dans la liste sauf si la ZD tirée était la dernière dans la liste; dans ce dernier cas, elle était regroupée avec celle qui la précède dans la liste.
CARACTÉRISTIQUES GÉNÉRALES DE L'ÉCHANTILLON
L'échantillon de I'EDSN-II est basé sur un sondage aréolaire stratifié et tiré à deux degrés. Chacun des départements (ou groupes de départements) a été stratifié en urbain et rural, sauf Niamey qui est complètement urbain. Ce qui a donné au total 11 strates.
Dans chaque strate, on a tiré au premier degré un certain nombre d'unités aréolaires à partir de l'ensemble des ZD. Une unité aréolaire peut être une ZD ou une partie de ZD dans le cas de grandes ZD. Un dénombrement des ménages dans chacune de ces unités fournit une liste de ménages à partir de laquelle on tire, au deuxième degré, un échantillon de ménages. Tous les membres de ces ménages sont dénombrés à l'aide d'un questionnaire ménage et chaque femme âgée de 15 à 49 ans identifiée est enquêtée avec un questionnaire femme plus détaillé. Dans un sous-échantillon des ménages tirés pour l'enquête principale, on identifie tous les hommes de 15 à 59 ans qui sont enquêtés avec un questionnaire homme.
STRATIFICATION ET TIRAGE D'UNITÉS ARÉOLAIRES
L'unité primaire de sondage est la ZD telle qu'elle était définie dans le fichier des ZD de la Direction de la Statistique. On a effectué un tirage systématique des ZD à l'intérieur de chaque strate avec une probabilité proportionnelle à la taille de la ZD, la taille étant l'effectif de ménages recensés d'après la base de sondage. Cette méthode de tirage réduit la variance erreur de l'enquête, étant donné que les tailles des ZD sont très variables.
Le tirage systématique des ZD a été fait indépendamment dans chaque strate, à partir du fichier des ZD, suite à une stratification géographique implicite: avant le tirage, le fichier de ZD a été reclassé par ordre géographique: les ZD au sein de chaque canton, commune ou centre urbain, les cantons/communes/centres urbains au sein de l'arrondissement et les arrondissements au sein du département. Pour le tirage des des ZD, on a d'abord calculé l'effectif cumulé de chaque ZD dans la base de sondage.
SEGMENTATION DES GRANDES ZD
L'évaluation de la base de sondage a montré que la plus grande ZD comptait 2165 ménages en 1988. Si par hasard cette grande ZD était sélectionnée, elle exigerait un travail énorme de dénombrement. On a imposé une limite supérieure de 400 ménages à la taille de ZD. Ainsi, les ZD tirées qui dépassent 400 ménages ont été scindées en plusieurs segments, parmi lesquels un seul a été retenu pour l'enquête. La segmentation a été effectuée sur le terrain ou au bureau à partir des cartes de ZD ou à partir du fichier des localités, selon le cas. La Direction de la Statistique a préparé un fichier de toutes les localités du Niger, avec leur effectif. Si une ZD tirée était composée de plusieurs localités bien déterminées, on a choisi une localité (ou un groupe de localités) avec une probabilité proportionnelle à la taille de la localité (ou du groupe de localités), tout en respectant les règles de segmentation. Cette segmentation au bureau a été faite principalement pour le milieu rural où les localités qui constituaient la ZD étaient généralement des petits villages.
Dans le cas de la ZD qui faisait partie d'une grande localité, la segmentation était effectuée sur le terrain au moment de la mise à jour de la carte de la ZD tirée. Elle consistait à délimiter des segments sur la carte de la ZD en adoptant les limites physiques possibles, et ensuite à compter très approximativement le nombre d'unités d'habitation dans chaque segment. À partir de ces effectifs, on a calculé la proportion du segment dans la ZD, qui a permis un tirage proportionnel à la proportion du segment.
ÉCHANTILLON HOMME
L'enquête homme a porté sur 60 % des ménages sélectionnés pour l'enquête principale de femmes. Selon les calculs suivants, basés sur les résultats de I'EDSN-II, on devrait enquêter environ 3600 hommes : Le tirage des ménages pour l'enquête homme a été effectué au même moment que le tirage des ménages pour l'enquête femme, de façon systématique et avec une probabilité égaie à 0,6.
ÉCHANTILLON SUPPLÉMENTAIRE DE MARADI
Un échantillon supplémentaire de 1000 femmes a été ajouté au département de Maradi suite à une demande de l'Unicef. Cet échantillon a été tiré à partir d'environ 90 villages précis qui sont des villages d'intervention de l'Unicef. Comme ces villages représentent moins de 5 % de la population rurale du département de Maradi, son intégration dans l'échantillon national de I'EDSN-II, qui nécessiterait des taux de pondération assez importants, affecterait de façon sérieuse les variances des estimations des indicateurs de I'EDSN-II, surtout au niveau du département de Maradi. Pour ces raisons, il a été décidé de traiter l'échantillon de l'Unicef comme étant un échantillon à part. Cependant, toutes les procédures concernant I'EDSN-II ont été appliquées à l'échantillon de l'Unicef.
Une fois que la liste des villages de l'Unicef a été disponible, les villages ont été identifiés à partir des cartes de ZD. On a trouvé que certaines de ces ZD avaient déjà été tirées pour I'EDNS-II. On avait alors un chevauchement de l' échantillon de l'Unicef et de 1' échantillon de I'EDSN-II. Ce qui fait que l' échantillon combiné était inférieur aux 8000 femmes prévues. Cependant l'échantillon cible de I'EDSN-II reste toujours 7000 femmes et l'échantillon de l'Unicef 1000 femmes.
Toutes les grappes sélectionnées ont pu être enquêtées au cours de I'EDSN-II, le nombre de ménages sélectionnés dans chaque grappe variant de 10 à 60. Au total, 6377 ménages ont été selectionnés et, parmi eux, 6007 ménages ont été identifiés au moment de l'enquête. Parmi ces 6007 ménages, 5928 ont pu être enquêtés avec succès, soit un taux de réponse de 98,7 %,
Dans les 6007 ménages enquêtés, 7863 femmes ont été identifiées comme étant éligibles pour l'enquête individuelle et, dans un sous-échantillon de 3539 ménages enquêtés avec succès, 3950 hommes âgés de 15 à 59 ans ont été aussi identifids pour l'enquête homme. Parmi les femmes éligibles, 7577 ont été enquêtées avec succès, soit un taux de réponse de 96,4 %. Parmi les 3950 hommes éligibles, 3542 ont été enquêtés avec succès, soit un taux de réponse de 89,7 %.
L'EDSN-II a utilisé 4 types de questionnaires I : un questionnaire ménage; un questionnaire individuel femme; un questionnaire individuel homme; un questionnaire communautaire sur la disponibilité des services.
Les questionnaires ménages et individuels femme et homme ont été traduits en deux langues nationales (le haoussa et le zarma). Après la traduction, ces questionnaires ont été revus par des sages- femmes et des linguistes pour l'utilisation des termes spécifiques aux différents domaines de santé explorés dans l'enquête.
a) Questionnaire ménage
Il permet d'établir la liste de tous les membres du ménage et des visiteurs et de collecter à leur sujet un certain nombre d'informations telles que le nom, le lien de parenté avec le chef de ménage, la situation de résidence, le sexe, l'âge, le niveau d'instruction. En outre, par le biais du questionnaire ménage, sont collectées quelques caractéristiques des logements devant servir à évaluer les conditions socio-économiques et environnementales dans lesquelles vivent les femmes et les hommes qui seront enquêtés individuellement.
Cependant, l'objectif principal de ce questionnaire est de permettre l'identification des femmes éligibles (âgées de 15-49 ans) et, dans un tiers des ménages, celle des hommes éligibles (âgés de 15-59 ans). Le questionnaire ménage fournit également les informations permettant d'établir le dénominateur pour le calcul des taux démographiques (natalité, mortalité, fécondité).
Il comprend, en outre, en page de garde, la localisation du ménage (département, arrondissement, commune ou village), le nombre de visites effectuées par l'enquêtrice, le résultat de l'interview ainsi qu'une partie réservée au contrôle de terrain et de bureau.
b) Questionnaire individuel Homme
Le questionnaire individuel femme qui constitue le coeur de I'EDSN-II, a 6té élaboré sur la base du questionnaire Modèle B du programme DHS (questionnaire pour les pays à faible pr6vaience contraceptive). Il comprend une page de couverture, similaire à celle du questionnaire ménage, sur laquelle sont enregistrés les informations d'identification et les résultats des interviews. Avec les neuf sections qui le composent, il sert à recueillir des informations sur les thèmes suivants :
c) Questionnaire individuel homme
Le questionnaire homme qui est une forme allégée du questionnaire individuel femme permet de collecter des informations sur la connaissance et l'utilisation de la contraception, et sur les opinions des hommes en matière de fécondité, de taille de la famille et de planification familiale, ainsi que sur les MST et le sida.
d) Questionnaire sur la disponibilité des services
Le questionnaire communautaire a pour objectif de recueillir quelques informations sur les infrastructures socio-économiques (écoles, marchés, services de transport, activités villageoises, etc.) et sanitaires (hôpitaux, cliniques, centres de santé communautaire, etc.) disponibles dans chacune des grappes de l'enquête.
Start | End |
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1998-03 | 1998-07 |
Name |
---|
Care International |
Dans le cadre du suivi des travaux sur le terrain, des missions de supervision ont été organisées régulièrement. Les membres de l'équipe technique ont assuré cette supervision des activités de terrain. Les missions de supervision avaient pour but d'apprécier les conditions de travail de chaque équipe, de contrôler la qualité du travail, de résoudre les problèmes éventuels rencontrés par les équipes, de les ravitailler eu matériel et de ramener, à Niamey, les questionnaires des grappes enquêtées.
PERSONNEL ET CALENDRIER DES ACTIVITES DE I'EDSN
L'enquête de 1998 a été réalisée par Care International au Niger. La structure d'exécution était très légère, composée notamment d'un coordonnateur du Projet, en charge des questions financières, administratives, matérielles et du personnel et assisté d'un secrétaire/comptable. Cette structure était appuyée par une équipe technique composée d'un conseiller technique, représentant de Macro International, à qui incombait la responsabilité de toutes les questions techniques de I'EDSN-II et de trois consultants nationaux, deux démographes et un informaticien-démographe.
D'autres consultants nationaux et internationaux ont assisté r équipe technique pour l'adaptation des questionnaires, la formation du personnel d'enquête, le traitement et l'analyse des données. Des consultants nationaux ont effectué la traduction des questionnaires dans les deux principales langues du pays, le haoussa et le zarma.
L'EDSN-II s'est déroulée en trois étapes principales : le dénombrement des ménages des zones échantillonnées (d'octobre 1997 à janvier 1998), le pré-test (décembre 1997) et l'enquête principale (mars àjuin 1998). Pour chacune de ces étapes, une formation a été dispensée aux personnes recrutées.
Pour les opérations de cartographie et de dénombrement des zones sélectionnées pour l'enquête, 18 agents cartographes et énumérateurs ont été recrutés afin de former 9 équipes. Ces agents étaient aussi chargés de réaliser l'enquête communautaire sur la disponibilité des services.
Pour le pré-test, 13 enquêtrices et enquêteurs ont été retenus pour suivre une formation de trois semaines. La formation en langues nationales a été assurée par les linguistes qui avaient traduit les questionnaires. Pour les travaux de terrain du pré-test qui ont duré cinq jours, trois zones d'enquêtes, ne faisant pas partie des zones de l'échantillon principal, ont été retenues : un secteur de Niamey pour le milieu urbain et deux villages non loin de la capitale, pour le milieu rural.
D'une manière générale, le pré-test a permis d'identifier plusieurs problèmes concernant la formulation et la traduction en langues nationales, notamment de quelques questions sur le sida et l'excision.
En ce qui concerne l'enquête principale, le recrutement s'est effectué de la manière suivante:
La formation qui a duré quatre semaines consistait, d'une part, en des exposés théoriques concernant les techniques d'enregistrement des informations et, d'autre part, en des exercices sur la façon de remplir les questionnaires. La formation a été assurée en français et, par la suite, en langues nationales. Par ailleurs, la pratique des mesures anthropométriques s'est déroulée dans des formations sanitaires (PMI) de Niamey. Enfin, pour parachever leur formation théorique, les enquêtrices ont réalisé des enquêtes de pratique sur le terrain, en langues nationales, pendant trois jours.
COLLECTE DES DONNEES
Les opérations de collecte pour l'enquête communautaire sur la disponibilité des services se sont déroulées en même temps que les activités de cartographie. Une enquête auprès de chaque grappe a été réalisée.
En mars 1998, après une formation de quatre semaines environ, les 10 équipes 5, composées chacune de trois enquêtrices, d'un enquêteur, d'une contrôleuse, d'un chef d'équipe et d'un chauffeur, ont visité les 268 grappes sélectionnées pour réaliser l'enquête principale. En même temps, les chefs d'équipe étaient chargés de relever les coordonnées géographiques de chacune de ces grappes, à l'aide de GPS (Global Positioning system). Au total, il a fallu 4 mois et demi aux équipes pour mener à bien cette tâche.
L'exploitation des données de I'EDSN s'est déroulée en 4 étapes :
a) Vérification : la vérification consistait en un contrôle d'exhaustivité de l'échantillon par rapport aux fiches de terrain et en un contrôle sommaire de la cohérence des données. Ce travail, exécuté par deux agents de vérification sous l'autorité d'un superviseur, a commencé à peine une semaine après le début de la collecte et a été mené parallèlement aux travaux de terrain. Cette vérification a permis d'améliorer la qualité des données recueillies.
b) Saisie/édition des données : l'ensemble des opérations de saisie et d'apurement des données ont été réalisées sur micro-ordinateurs au moyen du logiciel ISSA (Integrated System for Survey Analysis) développé par Macro International Inc. La saisie a été effectuée par 8 agents de saisie, qui ont été formés en même temps que les enquêtrices, avant de suivre leur propre formation sur micro-ordinateurs. A la suite de la saisie, les membres de l'équipe technique ont procédé à l'édition des données, à savoir la vérification de la cohérence interne des réponses contenues dans les questionnaires, et à la correction des erreurs. Pour apprécier la qualité des données et réduire le taux d'erreurs lors de la saisie, chaque grappe a été saisie deux fois, et par un agent différent. En corrigeant les erreurs de saisie ainsi détectées, on diminue le temps nécessaire à l'édition finale des données, qui consiste en la correction des incohérences à l'intérieur d'un même questionnaire, incohérences souvent dues à des erreurs de saisie.
c) Apurement : après la saisie et réédition des données d'une grappe, un programme de contrôle était exécuté pour vérifier la cohérence interne des réponses. A ce stade, tous les fichiers de grappes sont fusionnés en un seul et unique fichier.
b) Tabulation : il s'agit du développement et de l'exploitation des programmes destinés à fournir les tableaux de base nécessaires à l'élaboration du rapport préliminaire et du rapport final. La tabulation a été entièrement réalisée au siège de Macro International Inc. à Calverton, Maryland.
L'ensemble des opérations de contrôle et de nettoyage de fichier ainsi que la tabulation des données ont été réalisés au moyen du logiciel ISSA.
La collecte des informations de Niamey a débuté en janvier 1998 et a été assurée par les équipes qui avaient réalisé le pré-test. Pour les autres régions du pays, la collecte a débuté en mars 1998, après les 4 semaines de formation.
Les erreurs de sondage peuvent être évaluées statistiquement. Les estimations qui figurent dans ce rapport ont été obtenues à partir d'un échantillon de 7 577 femmes âgées de 15 à 49 ans. Si l'enquête avait été effectuée auprès d'un autre échantillon de femmes, il y a tout lieu de penser que les fréquences des réponses auraient été très peu différentes de celles présentées ici. C'est l'incertitude de cette assomption que reflète l'erreur de sondage; celle-ci permet donc de mesurer le degré de variation des réponses d'un échantillon à un autre.
L'erreur-type (ET) est un indice particulièrement utile pour mesurer l'erreur de sondage d'un paramètre (moyenne, proportion ou taux). Elle est estimée à partir de la variance des réponses dans l'échantillon même : l'erreur-type est la racine carrée de la variance.
Si l'échantillon de femmes avait été tiré d'après un plan de sondage aléatoire simple, il aurait été possible d'utiliser des formules simples pour calculer les erreurs de sondage. Cependant, l'échantillon de l'EDSN-II étant un échantillon stratifié et tiré à deux degrés, des formules plus complexes ont été utilisées. Le module « erreurs de sondage » du logiciel ISSA a été utilisé pour calculer les erreurs de sondage suivant la méthodologie statistique appropriée. Ce module utilise la méthode de linéarisation (Taylor) pour des estimations telles que les moyennes ou proportions, et la méthode de Jackknife pour des estimations plus complexes tels que l'indice synthétique de fécondité et les quotients de mortalité.
La méthode de Jackknife dérive les estimations des taux complexes à partir de chacun des sous- échantillons de l'échantillon principal, et calcule les variances de ces estimations avec des formules simples. Chaque sous-échantillon exclut une grappe dans les calculs des estimations. Ainsi, des sous-échantillons pseudo-indépendants ont été créés. Dans I'EDSN-II, il y a 268 grappes non-vides. Par conséquent, 268 sous- échantillons ont été créés.
Il existe un deuxième indice très utile qui est la racine carrée de l'effet du plan de sondage (REPS) ou effet de grappe : c'est le rapport de l'erreur-type observée sur l'erreur-type qu'on aurait obtenue si un sondage aléatoire simple avait été utilisé. Cet indice révèle dans quelle mesure le plan de sondage qui a été choisi se rapproche d'un échantillon aléatoire simple de même taille : la valeur 1 de la REPS indique que le plan de sondage est aussi efficace qu'un échantillon aléatoire simple, alors qu'une valeur supérieure à 1 indique un accroissement de l'erreur de sondage dû à un plan de sondage plus complexe et moins efficace au point de vue statistique. Le logiciel calcule aussi l'erreur relative et l'intervalle de confiance pour chaque estimation.
Les erreurs de sondage pour I'EDSN-II ont été calculées pour certaines des variables les plus intéressantes. Les résultats sont présentés en annexe du Rapport Final pour l'ensemble du pays, le milieu urbain, le milieu rural, Niamey, Dosso, Maradi, Tahoua/Agadez, Tillabéri et Zinder/Diffa. Pour chaque variable, le type de statistique (moyenne, proportion ou taux) et la population de base sont présentés dans le tableau B.1 du Rapport Final. Les tableaux B.2 à B. 10 présentent la valeur de la statistique (M), l'erreur-type (ET), le nombre de cas non- pondérés (N) et pondérés (N'), la racine carrée de l'effet du plan de sondage (REPS), l'erreur relative (ET/M), et l'intervalle de confiance à 95% (M±2ET) pour chaque variable. L'effet du plan de sondage (REPS) est non-défini quand l'écart-type sous l'échantillon aléatoire simple est zéro (quand l'estimation est proche de 0 ou 1). Dans le cas de l'indice synthétique de fécondité, le nombre de cas non-pondérés n'est pas pertinent, car la valeur non-pondérée de femmes-années d'exposition au risque de grossesse n'est pas connue.
L'intervalle de confiance est interprété de la manière suivante : pour la variable Enfants nés vivants des femmes 15-49 ans, I'EDSN-II a donné un nombre moyen d'enfants nés vivants de 3,931 pour l'ensemble des femmes, auquel correspond une erreur-type de 0,044 enfant. Dans 95% des échantillons de taille et caractéristique identiques, la valeur réelle du nombre moyen d'enfants nés vivants des femmes âgées de 15 à 49 ans se trouve entre 3,931 - (2x0,044) et 3,931 + (2x0,044), soit 3,843 et 4,019.
Les erreurs de sondage ont été analysées pour l'échantillon national de femmes et pour deux groupes d'estimations : (1) moyennes et proportions, et (2) taux démographiques. Les erreurs relatives (ET/M) des moyennes et proportions se situent entre 0,5 % et 57,8 % avec une moyenne de 7,7%. Les erreurs relatives les plus élevées sont généralement celles des très faibles estimations (par exemple, parmi les femmes actuellement en union qui Utilisent le retrait). Si on enlève les estimations de très faible valeur (moins de 10 %), la moyenne tombe à 3,6%. Ainsi, en général, les erreurs relatives de la plupart des estimations pour l'ensemble du pays sont faibles, sauf dans le cas de très faibles proportions. L'erreur relative de l'indice de fécondité est assez faible 1,5 %. Cependant, pour les taux de mortalité, l'erreur relative moyenne est un peu plus élevé 4,6%.
Il existe des différences entre les erreurs relatives au niveau des sous-échantillons. Par exemple, pour la variable Enfants nés vivants des femmes âgées de 40 à 49 ans, l'erreur relative pour l'échantillon de femmes est respectivement de 1,5%, 5,2% et 2,4% pour l'ensemble du pays, la capitale Niamey et le département de Maradi.
Pour l'échantillon national de femmes, la moyenne de la racine carrée de l'effet du plan de sondage (REPS) calculée pour l'ensemble des estimations est de 1,5 ce qui veut dire que, par rapport à un échantillon aléatoire simple, l'erreur de sondage est multipliée en moyenne par un facteur de 1,5 parce qu'on utilise un plan de sondage complexe (par grappes et à plusieurs degrés).
Les erreurs de mesure sont celles associées à la mise en oeuvre de la collecte et de l'exploitation des données telles que l'omission de ménages sélectionnés, la mauvaise interprétation des questions de la part de l'enquêtrice ou de l'enquêtée, ou les erreurs de saisie des données. Bien que tout le possible ait été fait pour minimiser ce type d'erreur pendant la mise en oeuvre de l'EDSN-II, il est difficile d'éviter et d'évaluer toutes les erreurs de mesure.
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